Quelles sont les normes auxquelles sont soumis les constructeurs et les opérateurs de télécommunication ?
Un beau dessin vaut mieux qu’un long discours, et le tableau suivant résume bien la situation :
Ce tableau donne en effet les valeurs de la densité de puissance admise dans un certain nombre de pays, en regard des effets biologiques que ces niveaux produisent sur les êtres humains, tels qu’ils ont été montrés dans diverses études indépendantes, dont les références sont données ci-dessous.
Ce tableau montre qu’à Bruxelles, le niveau toléré est de 10 000 µW/m², alors qu’en Autriche il est de 100 µW/m² et en Australie de 1 µW/m². La norme actuelle préconisée par l’OMS est quant à elle de 4 460 000 µW/m², soit 446 fois plus élevée qu’à Bruxelles, et près de 5 millions de fois plus élevée qu’en Australie.
Les valeurs qui sont aujourd’hui recommandées par l’EUROPAEM (European Academy for Environmental Medicine), et qui sont basées sur les études qui tiennent en compte les effets biologiques des micro-ondes, sont de 10 µW/m² pour la 4G, et de 1 µW/m² pour le WIFI. Le WIFI est donc plus nocif que la 4G, et seule l’Australie a aligné ses normes avec les résultats de cette étude.
Les chiffres mentionnés dans ce tableau sont tirés du rapport de M. Havas intitulé “Analysis of Health and Environmental Effects of Proposed San Francisco Earthlink Wi-Fi Network” (Analyse des effets sur la santé et l’environnement du réseau WIFI terrestre proposé à San Francisco), duquel la figure ci-dessous est extraite :
Tous ces chiffres démontrent clairement que les normes en vigueur dans nos pays ne nous protègent pas contre les effets biologiques des ondes électromagnétiques de hautes fréquences. Il est donc nécessaire de mettre en place des moyens pour s’en protéger, en attendant que les normes évoluent vers des niveaux de champs plus acceptables, et que les constructeurs et opérateurs s’y adaptent.
Ces moyens de protection feront l’objet du prochain article dans cette série consacrée à l’impact des technologies sans fils sur la santé.
Références
- Magda Havas : “Analysis of Health and Environmental Effects of Proposed San Francisco Earthlink Wi-Fi Network“
- Arthur Firstenberg – Radio wave packet – 2001
- Lignes directrices 2016 de l’EUROPAEM pour la prévention, le diagnostic et le traitement des sujets atteints de problèmes de santé et de maladies en lien avec les champs électromagnétiques
Prochains articles
J’expliquerai dans un prochain article, ce qu’il est possible de mettre en place concrètement, pour limiter au maximum l’impact de ces technologies sur notre santé, dans le contexte réel qui est le nôtre.
Il est en effet illusoire d’imaginer une réduction à court terme de ces technologies qui sont omniprésentes et qui, par ailleurs, apportent un confort et des bénéfices certains. Au contraire, ces technologies sont appelées à se développer davantage, avec la mise en place prévue de la 5G.